Un petit instant d’émotion. Un club d’échecs, c’est aussi une communauté d’hommes et de femmes qui partagent certaines valeurs, au travers de la même passion. L’entraide n’est pas un vain mot, par exemple. Ainsi, quand nous avons appris que Virginie était très malade à l’issue de sa seconde place au Championnat de France universitaire, nous nous sommes tous inquiétés.
Gwenaëlle, la maman de Pierre et secrétaire de notre association, est allée plusieurs fois la voir à l’hôpital et l’a même raccompagnée chez elle, une fois rétablie. La maman de Rodolphe, qui est médecin, a pu nous renseigner sur cette maladie virale, et les Aubert ont appelé tous les jours notre Vivi nationale pour soutenir le moral des troupes. Car tout cela s’est fort bien terminé, voilà pourquoi nous en parlons aujourd’hui à notre aise. C’est dans ces moments-là que nous pouvons mesurer notre attachement à une personne en dehors de l’échiquier.
La forte constitution de Virginie lui a permis, quelques jours après son retour de l’hosto, de s’aligner au départ du Championnat de France junior à Nîmes. Pour ceux qui doutent que notre discipline soit un sport, qu’il sache que Virginie, qui joue au plus haut niveau, rencontre des problèmes de résistance physique au-delà de la 3e heure. Elle n’est pas encore tout à fait rétablie. C’était, quelques semaines auparavant, son point fort, justement; une concentration constance, avec une grande résistance dans les positions — légèrement ou carrément — inférieures (c’est l’entraîneur qui vous parle).
Alors, Virginie a fait son grand roque, 0-0-0, entendez trois défaites de suite. Eh bien, nous en sommes fiers de notre Vivi. C’est une guerrière, et elle le prouve ! Aux échecs, on peut mourir tous les jours les armes à la main (merci de me citer).
Benjamine, hey, t’en es où ? Alors, la pression est sur les épaules de Laurane Aubert, dans la catégorie Benjamine. Avec son style très spécial que ne renierait pas Karpov, elle endort ses adversaires par quelques manoeuvres d’apparence insipide et crac ! Elles les ferrent en fin de partie. Cela peut lui prendre 4 plombes, elle ne bouge pas de sa chaise, et rien ne transparaît sur son visage.
Bref, notre automate en jupons part sur les chapeaux de roue, à telle enseigne qu’elle se retrouve, au départ de la 3e ronde, sur l’échiquier nº 1, les projecteurs braqués sur elles, ce qu’elle n’aime pas du tout. Et ce n’est pas une image ! Sa partie a été retransmise en direct sur Internet, et nous avons pu nous ronger les ongles jusqu’au coude en suivant l’évolution de sa finale. Laurane n’a pas démérité, son adversaire non plus ; il se trouve que c’est la plus haute classée du concours. L’Aixoise s’incline, mais le moral est au beau fixe : à l’issue d’une ouverture très moyenne, elle a maintenu l’égalité très longtemps. Elle confirme, si besoin était, qu’elle est une des meilleures joueuses de sa génération au plan national.
A l’issue de 3 rondes, Laurane est 15e au classement général avec 2 points sur 3 avec une performance élo à 1713.
Bravo Laurane pour ton début de championnat. Nous avons suivi ta 3ème ronde en direct (avec juste 30 minutes de décalage en réalité). Tu es bien partie, continue !
Virginie, ne lâche pas, ça devrait aller mieux aujourd’hui.
Continue de te battre et les résultats vont arriver. Konogan compte sur toi !
Vous nous ramenez deux victoires aujourd’hui pour montrer le chemin aux nains de jardin (chers à Jean-Pierre) qui débutent demain.
On va continuer à suivre vos résultats ronde après ronde.
Félicitations à vous deux !
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2 sur 2 à la 4ème ronde, bravo les filles !
Virginie, première victoire, c’est tout bon.
Tu n’as plus qu’à continuer comme ça.
La prochaine : Soubirou ? Même pas peur !
Estée et Eléa, pour demain vous n’avez qu’à faire comme Laurane : gagner !!
À demain pour la suite de vos exploits.
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Un grand MERCI à vous tous, du fond du cœur !
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Mmmmm j’ai vu Laurane ce jour qui m’a dit que cet article avait été apprécié au sein de sa famille. – Et le jeu de mot, il t’a fait rire ?
– Quel jeu de mot ?
– Benjamine, hey, t’en es où !
– Oui, et alors ?
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